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    L-F EntrepriseBusiness

    De la différence entre être salarié

    et

    être freelance 6 raisons de sauter le pas et 3 défis à rélever

     

     

    Ceci est un billet invité rédigé par Michael du blog Esprit-riche.com. Sur son blog, Michael poursuit plusieurs objectifs : être financièrement indépendant, développer son intelligence financière et monter une entreprise qui travaille pour lui. Il souhaite aider et développer des programmes éducatifs dans ce sens.

    Cet article est l’occasion pour moi de faire le point sur ma situation. En quelques mois je suis passé de salarié, seule forme de travail que j’avais connu jusqu’alors, pour devenir freelance.

    J’ai maintenant 28 ans et j’ai commencé à travailler assez tôt dans ma vie, bien avant mes 18 ans. Dès mes débuts dans le « monde du travail » (terme typiquement salarié), il était pour acquis que je devais chercher du travail et donc trouver quelqu’un qui m’en donne. Après presque 10 ans (j’ai travaillé pendant quasiment toutes mes études) sur ce mode de fonctionnement, j’en suis sorti pour tout un tas de raisons dont je vais vous parler. J’évoquerais aussi les 3 plus gros défis auxquels j’ai dû faire face.

    1. Être salarié est risqué

    Je me suis rapidement rendu compte que l’activité principale de nombreuses personnes consiste à protéger leur emploi en créant des forteresses ou des boites noires. En essayant de se rendre indispensable, ils essaient de palier à une évidence du monde salarié : le risque de se faire virer du jour au lendemain. Même les fonctionnaires ont peur de se faire placardiser.

    Mes actions ne reflétaient pas cet état d’esprit. Je ne me suis jamais considéré comme demandeur mais comme apporteur d’une compétence. Malgré cela, il faut reconnaître que le risque reste important. Les décisions venant « d’en haut » sont parfois surprenante pour ceux « d’en bas ». Lorsqu’on est en train de chercher comment bien faire son boulot, on ne se préoccupe pas de ce qui se passe au dessus de nous et dans notre environnement : grosse erreur. Toutes les formes de contrat du monde ne pourront empêcher quelqu’un de se faire virer ou mettre au placard : quand on ne veut plus de vous, vous devez partir.

    Le conformisme social est puissant sur ce point et beaucoup de gens pensent qu’être salarié c’est avoir la sécurité d’un revenu. La perspective de se voir notifier son licenciement n’est pas synonyme de sécurité pour moi… En tant que salarié, vous êtes souvent au bout de la chaîne alimentaire (même en étant cadre) : vous n’avez aucun pouvoir sur votre emploi. N’avoir aucun pouvoir et aucun contrôle = ne pas maîtriser le risque.

    Être freelance possède comme inconvénient une plus grande incertitude sur ses revenus mais d’un autre côté, on possède 100 % des commandes pour éviter que cela n’arrive. Un freelance ne se virera jamais lui même :)

    2. Esclavagisme moderne

    C’est peut-être une affirmation forte si l’on pense à ce qu’était vraiment l’esclavagisme mais je suis volontairement provocateur : réfléchissez à une situation où l’on vous contraint à faire des choses, s’habiller d’une certaine manière, à respecter des horaires, à vous plier aux ordres parfois irrationnels d’un autre et à garder le sourire. Pour moi, il y a de nombreuses situations où le nombre de contraintes pour un poste donné est totalement effrayante. Parfois je me demande même comment certains emplois trouvent des gens.

    Rendre un être humain parfaitement salarié demande un travail de sape de longue haleine. Donnez lui des procédures idiotes à suivre, imposez des règlements souvent stupides et une organisation bureaucratique pesante. Faites en sorte que sa volonté soit réduite et contrainte pour correspondre à ce que vous attendez de lui, rien de plus. Faites en sorte que réfléchir par soi-même soit compliqué et surtout risqué : obéir aux ordres est plus simple, au moins on ne risque pas un blâme.

    La domestication moderne a un prix, celle de l’éducation au respect des règles et du conformisme social.

    Lorsqu’on parle de boss ou de patron, on se soumet à une autorité supérieure. Dans les jeux vidéos, le boss de fin de niveau est un vilain méchant qu’il faut battre pour survivre et l’origine du mot patron se trouve dans protecteur et père : il serait temps d’être adulte !

    Il n’y a pas beaucoup de situations où un milieu change autant les gens (à part l’armée et les sectes). Pensez-y. Êtes-vous le même dans votre travail ?

    3. Mendicité déguisée

    Vous vous souvenez la dernière fois que vous avez demandé une augmentation et que l’on vous a dit à demi-mots que vous étiez un peu gourmand ? Ou peut-être vous a-t-on regardé avec le regard plein de désolement et faisant non de la tête ?

    Lorsque vous être lié par le salariat, vous êtes en position de demandeur. Vous demandez un emploi, vous demandez de l’argent. La situation fait que c’est à vous de justifier pourquoi vous devriez recevoir plus d’argent alors que c’est votre entreprise qui a besoin de vous.

    Devinez quoi, avec internet le talent est devenu la monnaie ayant le plus de valeur. Internet permet d’avoir accès aux talents et d’exposer son talent – ni plus – ni moins. Lorsque j’étais salarié, je me souviens de situations ubuesque où je devais justifier ce que j’apportais à la société alors qu’il m’est arrivé d’être en position où j’étais un maillon clé et le seul possédant ma compétence. Mon entreprise gagnait pas mal d’argent grâce à moi et je devais encore convaincre de mon utilité !

    4. Frustration à tous les étages

    La frustration du monde salarié est ce qui m’a amené à m’intéresser au développement personnel, à l’entreprenariat et à l’argent. Au début, je cherchais à comprendre la source de mes frustrations. Était-ce moi le problème ? Autour de moi, très peu de gens se plaignent. Comment gérer sa frustration ? Est-ce possible de l’utiliser, de la canaliser pour être plus productif ? Voilà toutes les question que je me pose depuis plusieurs années et qui poussent mes recherches sur le sujet. Ma conclusion actuelle est simple : je ne peux pas être épanoui lorsque je n’ai pas le contrôle. Malgré tout ce que j’ai lu, appris et ce que j’applique de la pensée positive, je n’arrivais pas à l’être véritablement dans ma précédente vie.

    La frustration était régulière, le fait de ne pas pouvoir changer les choses était très gênant. Lorsque un problème vous ennui, il ne fait que revenir sans cesse dans votre esprit et ma situation précédente comportaient plusieurs problèmes qui tournaient en permanence.

    Quel est la satisfaction dans le salariat ? Rapporter de l’argent à quelqu’un d’autre ? Être le plus discipliné ? Le plus sage, fidèle ? Contribuer à réaliser le rêve de quelqu’un d’autre ?

    5. Le meilleur moyen de finir pauvre

    Mon objectif est de devenir riche. Certes, riche est un bien grand mot dont chacun possède une définition. La mienne, c’est d’avoir un revenu passif de 2000 € par mois à partir duquel je suis financièrement indépendant.

    Dans mes nombreuses lectures, j’ai appris quelque chose : on réussi en tentant des choses. On réussi en subissant des échecs, parfois nombreux. Le moyen pour devenir riche, c’est de tenter de nouvelles aventures jusqu’à ce qu’une fonctionne. Lorsqu’on est salarié, on ne peut rien tenter. Nous n’avons pas droit à l’erreur, nous faisons parti d’un système qui attend de nous la régularité. Nous devons être prévisible. Pour démarrer un projet il faudra avoir l’approbation de vos collègues ou supérieurs. C’est le rôle de l’entrepreneur et du PDG de faire des choix et des erreurs, pas celui du salarié.

    Dans les différentes façons de devenir riche que j’ai étudiées, être salarié était à la troisième place. Certes, cela est possible mais au bout de 20 ou 30 ans de carrière. La source numéro 1, c’est l’entreprenariat. Les risques sont là, ils sont importants mais les bénéfices sont potentiellement énormes. En tant que freelance ou qu’entrepreneur, je choisis ce que je fais. Je peux autant me concentrer sur la production de produits (comme l’écriture de mon ebook Comment trouver une idée de business) que sur des choses non-productives mais je fais ce choix en conscience.

    Entre l’assurance d’un minimum vieillesse et la potentialité d’atteindre mes rêves, mon choix est fait.

    6. Expérience en trompe l’oeil

    Lorsque j’étais salarié, l’une de mes grandes préoccupations était de construire mon expérience. Cela fait parti des non-dits dans toutes les entreprises : chacun pense à ce qui figurera sur son CV avant le début d’un projet. D’un certain point de vue, cette inquiétude est légitime : le monde du salariat fonctionne sur des compétences spécifiques basées sur de l’expérience.

    Ce que j’ai réalisé et que je voudrais partager ici, c’est que mon expérience était importante mais elle ne me permettrait pas de vivre. Lorsque j’ai cherché comment gagner ma vie, j’ai compris une chose : savoir réaliser une tâche parfaitement est bien, savoir comment monétiser son temps et ses compétences est beaucoup plus utile et rémunérateur.

    Tous mes efforts pour être le meilleur dans mon domaine étaient payant, j’avais décroché des promotions et de bonnes augmentations mais je ne savais pas comment gagner ma vie. J’ai compris que la valeur de mon expérience était très liée à ma condition de salarié et que sans mon emploi, mon expérience avait assez peu de valeur. Autrement dit, il fallait que j’apprenne à vivre de mon travail et non à vivre de mon emploi, c’est une perspective totalement différente.

    7. Les œillères de la peur

    Vous ne pouvez pas dire à votre client qu’il est bête par peur de vous faire virer, vous ne pouvez pas dire à votre chef que ce qu’il vient de dire est idiot par peur d’être mis à l’écart, vous ne pouvez pas être vous-même par peur d’en subir les conséquences.

    De très nombreux salariés se plaignent de leur entreprise ou de leur chef. Ils se plaignent sans fin car ils ne peuvent rien y changer. Lorsqu’ils sont content de leur chef, ils ont peur que celui-ci soit remplacé par un con. Leurs collègues sont aussi peureux et se plaignent également en permanence dès que le chef est en réunion.

    La peur motive de très nombreuses décisions. Je sais une chose : on ne prend pas de bonnes décisions lorsqu’elles sont motivées par la peur.

     

    3 Défis du passage de salarié à freelance

    Voici les 3 gros défis que j’ai rencontré et que je rencontre encore. Le conditionnement de la vie de salarié en est principalement la source mais l’efficacité opérationnelle n’est pas innée.

    Gestion du temps : Lorsqu’on est salarié, tout le monde se fout que l’on travaille 40 ou 50 heures. Vous pensez peut-être que c’est ce que l’on attends de vous mais dans le fond cela n’intéresse personne. Tout ce qui compte c’est ce que vous allez produire. Si vous mettez 30 heures c’est parfait (mais si vous le dites, on vous confiera autre chose!), si vous en mettez 60, tant pis pour votre famille. Pour beaucoup de gens, être cadre au forfait illimité signifie que votre temps n’a pas d’importance.

    En étant freelance, le problème est identique : le nombre d’heures que vous faites n’intéresse personne (sauf peut-être le conjoint salarié aux 35 heures!). La différence, c’est que vous ne pouvez plus passer du temps à être occupé au lieu d’être productif. Vous devez vous concentrez sur l’essentiel, sur l’accomplissement de vos projets car sinon vous ne serez pas payé.

    Au début, je pense que c’était l’un de mes plus gros défis. Même si j’avais le sentiment d’être un salarié très productif (il parait que nous avons tendance à sur-estimer notre productivité), lorsque j’ai commencé à gagner de l’argent par moi-même, je me suis rendu compte que l’utilisation de mon temps n’était pas optimale. Il y a un monde entre le freelance qui sait bien gérer son temps et celui qui bosse comme un fou et qui peine à gagner le SMIC. C’est la différence entre le freelance serein et le freelance inquiet.
    Relation avec les clients

    Je me souviens que lorsque le premier projet m’a été confié, j’agissais comme si j’étais salarié. Je prenais bien quelques initiatives mais je laissais le lead au client. Le client avait toujours raison. J’ai appris à maîtriser la situation, c’est à dire à déterminer ce que j’attends, travailler pour l’obtenir et passer à autre chose. J’ai appris à écarter les projets ou les clients qui ne rentrent pas dans mes objectifs. Je n’ai à m’excuser auprès de personne de ça :)

    Il est très important de savoir encadrer une relation client lorsqu’on est freelance.
    Evaluer la valeur de mes prestations

    Le dernier point et certainement le plus important, c’est de donner une valeur à mes prestations. Je continue à pratiquer mon ancien métier de consultant en organisation et même si j’avais un très bon aperçu des prix du marché il n’était pas évident pour mois de demander le prix du marché et de le justifier. Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup de freelance survivent à peine. Une seule pensée m’à amener à changer ma politique : je voulais fournir le meilleur service à mes clients et pour y arriver, je dois y passer du temps et avoir le sentiment d’être correctement rétribué. Contrairement à mon ancienne condition de salarié où cette frustration serait restée permanente, j’ai simplement changé mes prix. J’ai pris une approche où je gagne de l’argent en apportant de la valeur et non en échangeant mon temps.

    La valeur de vos prestations est très liée à l’image que vous avez de vous même. Si vous pensez que vous ne méritez pas plus, vous n’allez pas gagnez plus.

    Conclusion

    Si vous êtes salarié, vous allez certainement considérer ceci comme exagéré ou offensant. Vous allez être sur la défensive. C’est une réaction prévisible et normale, après tout personne ne réagit bien lorsqu’on dénonce les conséquences de son style de vie. La bonne nouvelle, c’est que votre réaction montre que ce que je raconte est vrai.

     

     

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    De la différence entre être salarié

    et

    être freelance 6 raisons de sauter le pas et 3 défis à rélever

     

     

    Ceci est un billet invité rédigé par Michael du blog Esprit-riche.com. Sur son blog, Michael poursuit plusieurs objectifs : être financièrement indépendant, développer son intelligence financière et monter une entreprise qui travaille pour lui. Il souhaite aider et développer des programmes éducatifs dans ce sens.

    Cet article est l’occasion pour moi de faire le point sur ma situation. En quelques mois je suis passé de salarié, seule forme de travail que j’avais connu jusqu’alors, pour devenir freelance.

    J’ai maintenant 28 ans et j’ai commencé à travailler assez tôt dans ma vie, bien avant mes 18 ans. Dès mes débuts dans le « monde du travail » (terme typiquement salarié), il était pour acquis que je devais chercher du travail et donc trouver quelqu’un qui m’en donne. Après presque 10 ans (j’ai travaillé pendant quasiment toutes mes études) sur ce mode de fonctionnement, j’en suis sorti pour tout un tas de raisons dont je vais vous parler. J’évoquerais aussi les 3 plus gros défis auxquels j’ai dû faire face.

    1. Être salarié est risqué

    Je me suis rapidement rendu compte que l’activité principale de nombreuses personnes consiste à protéger leur emploi en créant des forteresses ou des boites noires. En essayant de se rendre indispensable, ils essaient de palier à une évidence du monde salarié : le risque de se faire virer du jour au lendemain. Même les fonctionnaires ont peur de se faire placardiser.

    Mes actions ne reflétaient pas cet état d’esprit. Je ne me suis jamais considéré comme demandeur mais comme apporteur d’une compétence. Malgré cela, il faut reconnaître que le risque reste important. Les décisions venant « d’en haut » sont parfois surprenante pour ceux « d’en bas ». Lorsqu’on est en train de chercher comment bien faire son boulot, on ne se préoccupe pas de ce qui se passe au dessus de nous et dans notre environnement : grosse erreur. Toutes les formes de contrat du monde ne pourront empêcher quelqu’un de se faire virer ou mettre au placard : quand on ne veut plus de vous, vous devez partir.

    Le conformisme social est puissant sur ce point et beaucoup de gens pensent qu’être salarié c’est avoir la sécurité d’un revenu. La perspective de se voir notifier son licenciement n’est pas synonyme de sécurité pour moi… En tant que salarié, vous êtes souvent au bout de la chaîne alimentaire (même en étant cadre) : vous n’avez aucun pouvoir sur votre emploi. N’avoir aucun pouvoir et aucun contrôle = ne pas maîtriser le risque.

    Être freelance possède comme inconvénient une plus grande incertitude sur ses revenus mais d’un autre côté, on possède 100 % des commandes pour éviter que cela n’arrive. Un freelance ne se virera jamais lui même :)

    2. Esclavagisme moderne

    C’est peut-être une affirmation forte si l’on pense à ce qu’était vraiment l’esclavagisme mais je suis volontairement provocateur : réfléchissez à une situation où l’on vous contraint à faire des choses, s’habiller d’une certaine manière, à respecter des horaires, à vous plier aux ordres parfois irrationnels d’un autre et à garder le sourire. Pour moi, il y a de nombreuses situations où le nombre de contraintes pour un poste donné est totalement effrayante. Parfois je me demande même comment certains emplois trouvent des gens.

    Rendre un être humain parfaitement salarié demande un travail de sape de longue haleine. Donnez lui des procédures idiotes à suivre, imposez des règlements souvent stupides et une organisation bureaucratique pesante. Faites en sorte que sa volonté soit réduite et contrainte pour correspondre à ce que vous attendez de lui, rien de plus. Faites en sorte que réfléchir par soi-même soit compliqué et surtout risqué : obéir aux ordres est plus simple, au moins on ne risque pas un blâme.

    La domestication moderne a un prix, celle de l’éducation au respect des règles et du conformisme social.

    Lorsqu’on parle de boss ou de patron, on se soumet à une autorité supérieure. Dans les jeux vidéos, le boss de fin de niveau est un vilain méchant qu’il faut battre pour survivre et l’origine du mot patron se trouve dans protecteur et père : il serait temps d’être adulte !

    Il n’y a pas beaucoup de situations où un milieu change autant les gens (à part l’armée et les sectes). Pensez-y. Êtes-vous le même dans votre travail ?

    3. Mendicité déguisée

    Vous vous souvenez la dernière fois que vous avez demandé une augmentation et que l’on vous a dit à demi-mots que vous étiez un peu gourmand ? Ou peut-être vous a-t-on regardé avec le regard plein de désolement et faisant non de la tête ?

    Lorsque vous être lié par le salariat, vous êtes en position de demandeur. Vous demandez un emploi, vous demandez de l’argent. La situation fait que c’est à vous de justifier pourquoi vous devriez recevoir plus d’argent alors que c’est votre entreprise qui a besoin de vous.

    Devinez quoi, avec internet le talent est devenu la monnaie ayant le plus de valeur. Internet permet d’avoir accès aux talents et d’exposer son talent – ni plus – ni moins. Lorsque j’étais salarié, je me souviens de situations ubuesque où je devais justifier ce que j’apportais à la société alors qu’il m’est arrivé d’être en position où j’étais un maillon clé et le seul possédant ma compétence. Mon entreprise gagnait pas mal d’argent grâce à moi et je devais encore convaincre de mon utilité !

    4. Frustration à tous les étages

    La frustration du monde salarié est ce qui m’a amené à m’intéresser au développement personnel, à l’entreprenariat et à l’argent. Au début, je cherchais à comprendre la source de mes frustrations. Était-ce moi le problème ? Autour de moi, très peu de gens se plaignent. Comment gérer sa frustration ? Est-ce possible de l’utiliser, de la canaliser pour être plus productif ? Voilà toutes les question que je me pose depuis plusieurs années et qui poussent mes recherches sur le sujet. Ma conclusion actuelle est simple : je ne peux pas être épanoui lorsque je n’ai pas le contrôle. Malgré tout ce que j’ai lu, appris et ce que j’applique de la pensée positive, je n’arrivais pas à l’être véritablement dans ma précédente vie.

    La frustration était régulière, le fait de ne pas pouvoir changer les choses était très gênant. Lorsque un problème vous ennui, il ne fait que revenir sans cesse dans votre esprit et ma situation précédente comportaient plusieurs problèmes qui tournaient en permanence.

    Quel est la satisfaction dans le salariat ? Rapporter de l’argent à quelqu’un d’autre ? Être le plus discipliné ? Le plus sage, fidèle ? Contribuer à réaliser le rêve de quelqu’un d’autre ?

    5. Le meilleur moyen de finir pauvre

    Mon objectif est de devenir riche. Certes, riche est un bien grand mot dont chacun possède une définition. La mienne, c’est d’avoir un revenu passif de 2000 € par mois à partir duquel je suis financièrement indépendant.

    Dans mes nombreuses lectures, j’ai appris quelque chose : on réussi en tentant des choses. On réussi en subissant des échecs, parfois nombreux. Le moyen pour devenir riche, c’est de tenter de nouvelles aventures jusqu’à ce qu’une fonctionne. Lorsqu’on est salarié, on ne peut rien tenter. Nous n’avons pas droit à l’erreur, nous faisons parti d’un système qui attend de nous la régularité. Nous devons être prévisible. Pour démarrer un projet il faudra avoir l’approbation de vos collègues ou supérieurs. C’est le rôle de l’entrepreneur et du PDG de faire des choix et des erreurs, pas celui du salarié.

    Dans les différentes façons de devenir riche que j’ai étudiées, être salarié était à la troisième place. Certes, cela est possible mais au bout de 20 ou 30 ans de carrière. La source numéro 1, c’est l’entreprenariat. Les risques sont là, ils sont importants mais les bénéfices sont potentiellement énormes. En tant que freelance ou qu’entrepreneur, je choisis ce que je fais. Je peux autant me concentrer sur la production de produits (comme l’écriture de mon ebook Comment trouver une idée de business) que sur des choses non-productives mais je fais ce choix en conscience.

    Entre l’assurance d’un minimum vieillesse et la potentialité d’atteindre mes rêves, mon choix est fait.

    6. Expérience en trompe l’oeil

    Lorsque j’étais salarié, l’une de mes grandes préoccupations était de construire mon expérience. Cela fait parti des non-dits dans toutes les entreprises : chacun pense à ce qui figurera sur son CV avant le début d’un projet. D’un certain point de vue, cette inquiétude est légitime : le monde du salariat fonctionne sur des compétences spécifiques basées sur de l’expérience.

    Ce que j’ai réalisé et que je voudrais partager ici, c’est que mon expérience était importante mais elle ne me permettrait pas de vivre. Lorsque j’ai cherché comment gagner ma vie, j’ai compris une chose : savoir réaliser une tâche parfaitement est bien, savoir comment monétiser son temps et ses compétences est beaucoup plus utile et rémunérateur.

    Tous mes efforts pour être le meilleur dans mon domaine étaient payant, j’avais décroché des promotions et de bonnes augmentations mais je ne savais pas comment gagner ma vie. J’ai compris que la valeur de mon expérience était très liée à ma condition de salarié et que sans mon emploi, mon expérience avait assez peu de valeur. Autrement dit, il fallait que j’apprenne à vivre de mon travail et non à vivre de mon emploi, c’est une perspective totalement différente.

    7. Les œillères de la peur

    Vous ne pouvez pas dire à votre client qu’il est bête par peur de vous faire virer, vous ne pouvez pas dire à votre chef que ce qu’il vient de dire est idiot par peur d’être mis à l’écart, vous ne pouvez pas être vous-même par peur d’en subir les conséquences.

    De très nombreux salariés se plaignent de leur entreprise ou de leur chef. Ils se plaignent sans fin car ils ne peuvent rien y changer. Lorsqu’ils sont content de leur chef, ils ont peur que celui-ci soit remplacé par un con. Leurs collègues sont aussi peureux et se plaignent également en permanence dès que le chef est en réunion.

    La peur motive de très nombreuses décisions. Je sais une chose : on ne prend pas de bonnes décisions lorsqu’elles sont motivées par la peur.

     

    3 Défis du passage de salarié à freelance

    Voici les 3 gros défis que j’ai rencontré et que je rencontre encore. Le conditionnement de la vie de salarié en est principalement la source mais l’efficacité opérationnelle n’est pas innée.

    Gestion du temps : Lorsqu’on est salarié, tout le monde se fout que l’on travaille 40 ou 50 heures. Vous pensez peut-être que c’est ce que l’on attends de vous mais dans le fond cela n’intéresse personne. Tout ce qui compte c’est ce que vous allez produire. Si vous mettez 30 heures c’est parfait (mais si vous le dites, on vous confiera autre chose!), si vous en mettez 60, tant pis pour votre famille. Pour beaucoup de gens, être cadre au forfait illimité signifie que votre temps n’a pas d’importance.

    En étant freelance, le problème est identique : le nombre d’heures que vous faites n’intéresse personne (sauf peut-être le conjoint salarié aux 35 heures!). La différence, c’est que vous ne pouvez plus passer du temps à être occupé au lieu d’être productif. Vous devez vous concentrez sur l’essentiel, sur l’accomplissement de vos projets car sinon vous ne serez pas payé.

    Au début, je pense que c’était l’un de mes plus gros défis. Même si j’avais le sentiment d’être un salarié très productif (il parait que nous avons tendance à sur-estimer notre productivité), lorsque j’ai commencé à gagner de l’argent par moi-même, je me suis rendu compte que l’utilisation de mon temps n’était pas optimale. Il y a un monde entre le freelance qui sait bien gérer son temps et celui qui bosse comme un fou et qui peine à gagner le SMIC. C’est la différence entre le freelance serein et le freelance inquiet.
    Relation avec les clients

    Je me souviens que lorsque le premier projet m’a été confié, j’agissais comme si j’étais salarié. Je prenais bien quelques initiatives mais je laissais le lead au client. Le client avait toujours raison. J’ai appris à maîtriser la situation, c’est à dire à déterminer ce que j’attends, travailler pour l’obtenir et passer à autre chose. J’ai appris à écarter les projets ou les clients qui ne rentrent pas dans mes objectifs. Je n’ai à m’excuser auprès de personne de ça :)

    Il est très important de savoir encadrer une relation client lorsqu’on est freelance.
    Evaluer la valeur de mes prestations

    Le dernier point et certainement le plus important, c’est de donner une valeur à mes prestations. Je continue à pratiquer mon ancien métier de consultant en organisation et même si j’avais un très bon aperçu des prix du marché il n’était pas évident pour mois de demander le prix du marché et de le justifier. Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles beaucoup de freelance survivent à peine. Une seule pensée m’à amener à changer ma politique : je voulais fournir le meilleur service à mes clients et pour y arriver, je dois y passer du temps et avoir le sentiment d’être correctement rétribué. Contrairement à mon ancienne condition de salarié où cette frustration serait restée permanente, j’ai simplement changé mes prix. J’ai pris une approche où je gagne de l’argent en apportant de la valeur et non en échangeant mon temps.

    La valeur de vos prestations est très liée à l’image que vous avez de vous même. Si vous pensez que vous ne méritez pas plus, vous n’allez pas gagnez plus.

    Conclusion

    Si vous êtes salarié, vous allez certainement considérer ceci comme exagéré ou offensant. Vous allez être sur la défensive. C’est une réaction prévisible et normale, après tout personne ne réagit bien lorsqu’on dénonce les conséquences de son style de vie. La bonne nouvelle, c’est que votre réaction montre que ce que je raconte est vrai.

     

     

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